Les fruits de notre travail

Les fruits de notre travail

Études de cas sur les subventions accordées et leçons apprises

La Fondation de l’Église Unie du Canada fournit du soutien pour un ministère efficace depuis sa création en 2002. Les études de cas inspirantes ainsi que les leçons apprises présentées dans cette section sont le résultat de la générosité des donatrices et des donateurs de la Fondation et constituent autant d’exemples éloquents des changements durables que créent les dons au sein de l’Église Unie.

Unis, nous permettons à des enfants de vivre une expérience au Camp Bimini

Les camps de l’Église Unie du Canada forment une communauté d’acceptation et d’inclusivité où les enfants et les jeunes peuvent se réunir pour s’amuser tout en faisant l’expérience de Dieu. Au camp, les enfants peuvent se faire de nouveaux amis, renouer avec leurs anciens amis et explorer la nature. C’est souvent la seule occasion qu’ont de nombreux jeunes de poursuivre leur apprentissage ou de pratiquer le culte. C’est pourquoi, lorsque les programmes de camps d’été de partout en Ontario ont été suspendus en raison de la pandémie de COVID-19, les responsables de l’organisation du Camp Bimini ont décidé d’offrir une expérience virtuelle aux campeuses et aux campeurs. La Fondation de l’Église Unie a soutenu ce programme de camp virtuel.

L’expérience du camp et les relations qu’il permet de tisser étaient plus essentielles que jamais en 2020, affirment les responsables du Camp Bimini. Le camp est en mesure d’aider les enfants à faire face au grand isolement et au stress engendrés par la pandémie.

Les monitrices et les moniteurs ont filmé les activités qu’ils organisent habituellement au camp, y compris des chansons de camp, des activités d’artisanat, des moments de culte et des contes, et ils ont ensuite téléchargé les vidéos sur les médias sociaux pour que les enfants puissent interagir entre eux et créer des liens. Ainsi, les enfants ont pu participer ensemble à ces activités.

« Bimini Connects s’est avéré un programme d’une valeur inestimable pour combler le vide créé par l’annulation des camps de vacances et des sports en 2020, a écrit un parent. Le Camp Bimini a produit des vidéos captivantes de grande qualité, offrant des activités amusantes et des messages empreints de sens. »

« Je suis extrêmement reconnaissant au Camp Bimini de s’être adapté pour nous offrir le camp à la maison durant cette période difficile! »

Principales leçons apprises dans le cadre du programme

Optimiser le temps de préparation et garder une vue d’ensemble du travail en cours.
Le mois de juin et le début de juillet ont été très chargés, car le personnel et les bénévoles ont planifié l’ensemble du camp virtuel de huit semaines, enregistrant et diffusant les premières vidéos en très peu de temps. Comme le programme a été mené sur huit semaines consécutives, ni les participantes et les participants ni les bénévoles n’ont pu prendre de pause. Le camp est normalement une période très occupée pour le personnel, mais la préparation et l’enregistrement d’un camp virtuel se sont avérés encore plus exigeants. Une courte pause aurait redonné de l’énergie à tout le monde.

Analyser le portrait démographique du public cible.
Comme les participantes et les participants avaient entre 5 et 14 ans, il aurait été plus pertinent de planifier des activités s’adressant à des tranches d’âge précises plutôt qu’à tous les enfants.

Unis, nous tissons des liens avec nos voisins des Premières Nations à London

En 2015, les résultats de la Commission de vérité et réconciliation ont mis les Canadiennes et les Canadiens au défi de nous des relations plus harmonieuses et plus respectueuses avec leurs voisins des Premières Nations. Parmi les organisations de l’Église Unie, le Lambton United Church Centre, dès qu’il a entendu cet appel à l’action, a intégré à son programme du contenu visant à nouer des liens avec les communautés des Premières Nations. En 2020, la paroisse a communiqué avec Mike Beachey, un conseiller local de la Première Nation de Matachewan, en vue de bâtir une hutte de sudation pour éduquer les jeunes sur la culture et les traditions des Premières Nations.

Rick Boerkamp, le directeur général du Lambton Centre, résume l’importance de tisser des liens avec les voisins Attawandaran et Anishinaabe de Kettle et Stony Point en ces mots : « Nous sommes conscients que des conventions ont été brisées et que nous devons nous efforcer d’établir de bonnes relations avec tous nos voisins. Le projet respectera et soutiendra les droits des peuples autochtones à consolider, pratiquer et enseigner leurs propres traditions. »

Bien que la pandémie de COVID-19 ait limité le nombre de jeunes et de personnes âgées qui ont pu participer et contribuer au programme, Rick croit tout de même qu’il a été couronné de succès. « Le programme a permis de renforcer la fierté des jeunes autochtones envers leur culture et le respect des jeunes non autochtones à l’égard de celle-ci », affirme-t-il.

Plus important encore, les relations établies au cours de ce programme continueront d’enrichir au fil des ans les communautés qui y participent.

Principales leçons apprises du programme

La communauté autochtone manifeste un réel intérêt à créer des liens avec la communauté et à aider les gens à mieux apprécier et comprendre sa culture.
Afin que le projet puisse se poursuivre chaque semaine de l’été, il sera nécessaire de mobiliser plusieurs anciennes et anciens, de même que du personnel enseignant des communautés des Premières Nations environnantes.

Tisser des relations pour consolider le programme.
Lorsque vient le temps d’élaborer un programme, il est facile de se concentrer sur les questions matérielles telles que les fournitures, les horaires et l’exécution du programme. Mais lorsque le projet vise à créer des liens et à consolider la communauté, il est important de mettre l’accent sur les relations. Ainsi, il est essentiel de prendre le temps d’écouter les histoires de nos voisins autochtones et de favoriser des relations de confiance et de respect avec eux. C’est là l’essence même du projet.

Unis, nous accueillons les Canadiennes et les Canadiens nouvellement arrivés au sein de l’Église à Surrey

La raison d’être des paroisses est de répondre aux besoins de leur communauté au fur et à mesure qu’elle grandit dans le Christ. Dans le cas de la Cloverdale United Church à Surrey, en Colombie-Britannique, la paroisse a pris conscience qu’elle pouvait en faire beaucoup plus pour soutenir un groupe en pleine croissance au sein de sa communauté : les nouvelles et les nouveaux arrivants et les jeunes familles immigrantes. Il est difficile de s’établir dans un nouveau pays, mais les liens qui se créent au sein de la paroisse peuvent contribuer à faciliter cette transition.

Forte du soutien de son consistoire local et de la Fondation de l’Église Unie du Canada, la Cloverdale United Church offre une grande variété de programmes, notamment des cours d’anglais langue seconde et des séances d’étude biblique conçus sur mesure pour les nouvelles et les nouveaux arrivants. Bon nombre de programmes ont été pensés pour les jeunes et les enfants de familles immigrantes, la paroisse ayant compris que nombre des familles nouvellement arrivées aux pays ont de jeunes enfants et que les programmes des autres paroisses de la région ne sont pas adaptés à leurs besoins. L’objectif était de mettre en place une communauté de foi véritablement multiculturelle et multigénérationnelle à Surrey.

La paroisse de Cloverdale a rapidement constaté les bienfaits mutuels qui découlent de la mise en place d’un environnement accueillant. « Nous avons pris conscience des choses positives que nos nouvelles amies et nos nouveaux amis peuvent nous apprendre sur la générosité, la patience, la gentillesse et l’humour, relate un membre de longue date de l’Église. Et nous leur avons offert la possibilité de s’intégrer à la communauté grâce à la musique, en les accueillant chaleureusement et en leur offrant des soins pastoraux. »

La croissance de la chorale de Cloverdale illustre bien ce fait. Ses rangs ont grossi si vite qu’il n’y avait pas assez de toges pour tout le chœur. Ses nouveaux membres ont permis l’intégration de chants coréens dans le culte, ce qui contribue à rendre la paroisse encore plus accueillante.

Un travail consciencieux a été accompli, et Cloverdale est aujourd’hui une paroisse où les nouvelles cultures sont intégrées – et non pas assimilées – à la culture de l’Église, offrant ainsi exemple éclatant de mosaïque culturelle.

Principales leçons apprises du programme

Chaque partie prenant part à une relation doit y mettre du sien, et cela demande du courage et un travail réfléchi.
« Certaines personnes nous ont raconté qu’elles sont allées dans d’autres paroisses où on les a salués et où on leur a chaleureusement serré la main, sans toutefois démontrer une réelle volonté de mieux les connaître ou de tisser de véritables liens, ce qu’ils souhaitaient vraiment. Nous avons ainsi appris à donner un peu plus de nous-mêmes et à ne pas faire preuve de condescendance.

Un potentiel incroyable est libéré lorsque nous lâchons prise sur les traditions de longue date qui définissent ce que devrait être « l’Église », et que nous découvrons ce que nous pouvons devenir ensemble.
C’est un projet qui a permis à beaucoup d’entre nous d’élargir leur expérience de la culture et d’élargir leur cercle d’amitiés. En particulier chez nos aînées et nos aînés, les préjugés sont tombés et la communauté s’est épanouie.

Il n’est pas exagéré de dire que nous avons été transformés. »

Unis, nous offrons du soutien spirituel dans les rues de Vancouver

Il n’est pas rare de voir des personnes offrir des soins pastoraux et spirituels dans les hôpitaux, mais en 2017, on a sorti les soins dispensés à l’Hôpital général de Vancouver de l’enceinte de l’établissement pour les offrir au sein même de la communauté, dans le quartier Downtown Eastside. Le pasteur Doug Longstaffe, responsable des soins spirituels et multiconfessionnels de l’hôpital, a fait équipe avec la Vancouver School of Theology pour diriger un programme de renforcement spirituel déployé dans le quartier Downtown Eastside. La Fondation a soutenu ce projet.

Les collaboratrices et les collaborateurs ont sélectionné, formé et supervisé six étudiantes et étudiants en formation pastorale clinique aptes à mettre en œuvre ce type d’approche unique. Utilisant l’église de la First Community United Church comme base, les stagiaires ont travaillé en collaboration avec des partenaires de celle-ci et ont visité des parcs, des rues, des cliniques médicales, des sites d’injection et des organismes communautaires. Parmi les participantes et les participantes, il y avait une étudiante autochtone.

Les membres de l’équipe de soins ont rencontré au moins sept personnes pour chaque quart de travail de 8 heures dans la rue ou dans les organismes, et ainsi échangé avec au moins 1 100 personnes. Certaines rencontres ont permis de sauver des vies. En effet, dans le contexte de la crise des opiacés, les stagiaires transportaient avec eux de la naloxone, un médicament qui peut prévenir les surdoses, et à au moins cinq reprises une trousse d’administration de naloxone a dû être utilisée.

Principales leçons apprises du programme

Lorsqu’on travaille auprès de populations extrêmement vulnérables, il faut accorder une attention particulière à la sélection et à la préparation des membres de l’équipe de direction ou de prestation des services.
La personne assurant la coordination du projet a sélectionné et passé en entrevue les candidates et les candidats. Une personne n’a cependant pas été en mesure d’achever le stage, en raison des difficultés liées à l’environnement. Le pasteur Longstaffe recommande par conséquent qu’à l’avenir, dans le contexte de projets similaires, les candidates et les candidats soient soumis à un test d’aptitude psychologique.

La collaboration et l’échange d’information avec la communauté sont essentiels.
Dans le cadre du projet, les stagiaires ont fourni un service qui a été jugé utile pour les cliniques et salué par les équipes de soins de santé, lorsqu’elles ont constaté que le programme était interconfessionnel et bien supervisé. Les fournisseurs de soins paramédicaux des cliniques se sont également montrés favorables à la présence et au travail des stagiaires. Connaissant peu les soins spirituels interconfessionnels et ce qu’ils peuvent apporter, ces équipes ont appris à mieux comprendre et à apprécier ce type de service.

Les soins spirituels et émotionnels permettent d’aller à la racine des problèmes fondamentaux dont souffrent les gens.
L’un des stagiaires du projet a raconté une histoire qui illustre l’importance des soins spirituels.

Il s’agit de l’histoire d’un homme dans la quarantaine qui vit dans le quartier Downtown Eastside depuis plus de dix ans. Il était dépendant aux drogues et à l’alcool, mais souhaitait une vie meilleure. Après avoir quitté son pays d’origine, il s’est retrouvé en Allemagne avant d’immigrer au Canada. Ses dix premières années au pays se sont bien passées, mais il a fini par se remettre à boire excessivement et est venu vivre dans le Downtown Eastside.

« En dialoguant avec cet homme, écrit le pasteur Longstaffe, il est devenu évident que le Downtown Eastside était son camp de réfugiés imaginaire, ou un autre camp de réfugiés, où il sentait une compréhension commune et une acceptation auprès de ses pairs dans la communauté. » Grâce à la relation qu’a tissée avec lui un des stagiaires en soins pastoraux et à leurs conversations, « cet homme en est venu à exprimer ses valeurs spirituelles, voyant sa vie comme un don de Dieu. »

« On lui a donné les moyens de croire à nouveau à son avenir, même si celui-ci semblait plutôt sombre à ce moment. On a pu témoigner du retour de l’espoir dans le cœur de cet homme lorsqu’il a manifesté le désir de revoir ses deux enfants après avoir cessé de consommer de la drogue. »

Unis, nous réparons les vêtements et les cœurs à Guelph

Le Chalmers Community Services Centre a offert un service de réparation de vêtements aux quartiers qui se trouvent à proximité de son établissement, au centre-ville de Guelph, en Ontario, et a aidé les personnes à faible revenu à prolonger la durée de vie de leurs vêtements. En 2017, après avoir constaté la popularité de ce service, le centre l’a également offert à Chalmers West, le quartier qui se trouve derrière la Three Willows United Church. La Fondation a soutenu ce projet.

« Le projet ne s’est pas déroulé comme nous l’avions prévu, mais les résultats sont exactement ce que nous avions espéré, et même au-delà de nos attentes », se réjouit Sarah Demer, coordonnatrice du programme et des bénévoles du centre.

Au total, les bénévoles ont travaillé plus de 1 500 heures à réparer des vêtements, la couturière bénévole Pearl ayant réparé à elle seule 83 vêtements. Cette expérience de bénévolat a conduit le centre à créer un partenariat durable avec les services aux immigrantes et aux immigrants, en réponse notamment aux besoins recensés dans le cadre de l’atelier de réparation. Ce partenariat comprend entre autres la formation d’un cercle de discussion en anglais langue seconde au Chalmers Community Services Centre.

Principales leçons apprises du programme

Il faut reconnaître les obstacles ou les changements qui surviennent.
Très tôt dans le processus, le partage de l’espace avec la paroisse a commencé à poser problème. Le Chalmers Community Services Centre souhaitait installer dans l’église des présentoirs de vêtements, pour que la clientèle puisse y fureter en attendant que leurs vêtements soient réparés. Cette approche visait en partie à encourager la mobilisation des bénévoles. Toutefois, l’organisme et la paroisse ne sont pas parvenus à une entente quant au stockage des vêtements et à la mise en place des étagères.

Le centre espérait ainsi consolider le lien communautaire, mais l’idée ne s’est pas matérialisée. Mentionnons toutefois que de plus en plus de personnes se présentaient à la banque alimentaire le jeudi matin.

Il faut répondre à la fois aux commentaires et aux besoins des bénévoles et de la clientèle.
Les bénévoles avaient du mal à gérer la clientèle de la banque alimentaire. Des personnes faisaient la file pendant des heures, craignant que la nourriture ne s’épuise. Un matin, alors que la file d’attente s’étirait jusqu’au stationnement, les bénévoles ont servi plus de 200 personnes.

Un bénévole a rapporté qu’à la fin de la matinée, lui et ses collègues ont dû faire face à des étagères vides, et à une clientèle déçue. Tout le monde était épuisé. À la suite de cet épisode, on a cherché des moyens de soulager les bénévoles du stress lié au fait de servir autant de personnes à la fois, tout en veillant à ce que celles-ci se sentent bien accueillies.

Il faut élaborer un plan pour répondre aux besoins émergents.
Le Chalmers Community Services Centre a révisé le plan initial : au lieu de déplacer les vêtements dans l’église, où les réparations étaient effectuées, le centre a déplacé l’inscription à la banque alimentaire dans l’église.

Ainsi, les deux clientèles pouvaient d’abord entrer pour s’inscrire auprès de bénévoles, puis attendre ensemble, assises à l’intérieur. Lorsque le numéro de quelqu’un était appelé, la personne se rendait à la banque alimentaire et au comptoir de vêtements.

Les organisatrices et les organisateurs ont formé plus de bénévoles, ont acheté un ordinateur portable pour faciliter l’inscription et ont mis en place un système de numérotation informatisé. Ils ont également acheté plus de café, de jus et de collations nutritives à servir aux clientes et aux clients.

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